Je suis passionné d’histoire, celle de mes ancêtres mais particulièrement celle d’Antoine Desrosiers. Je fais des recherches depuis plusieurs années sur celui-ci depuis son arrivée en 1641 à Québec jusqu’à son décès le 8 août 1691 à Champlain. J’ai décidé de poursuivre mes recherches et de partager mon travail avec ceux qui, comme moi, sont intéressés par l’histoire des descendants Desrosiers.
L’ancêtre Antoine Desrosiers est dit fils d’Antoine Desrosiers et de Sylvie Trou baptisé le 14 avril 1617, au bourg de Renaison commune du département actuel de la Loire, dans l’arrondissement de Roanne, en Auvergne, au pays du Lyonnais. Même s’il est impossible de localiser la date et le lieu de naissance exacts de l’ancêtre, il est probable qu’il soit né dans ce secteur de la France. Encore aujourd’hui, la Loire et la Saône-et-Loire sont les départements où il y a le plus de Desrosiers.
Quant à sa date de naissance, les recensements du temps, la situe en 1619.
Antoine Desrosiers est en Nouvelle-France, au moins depuis 1641 puisqu’en janvier de l’année suivante, il agit comme parrain d’un jeune Amérindien à Sillery, Québec. Il a donc connu Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance attendant le printemps pour remonter le fleuve jusqu’à l’Île de Montréal afin d’y fonder Ville-Marie.
En septembre 1645, le père Jérome Lallemant, supérieur des Jésuites, note dans son journal qu’Antoine Desrosiers travaille pour eux aux Trois-Rivières. Homme actif et pratique, il s’est taillé une place enviable comme colon et charpentier à Trois-Rivières. Il y côtoie la famille de l’ancêtre Michel LeNeuf du Hérisson. Arrivé dès 1636, celui-ci est accompagné de sa fille Anne du Hérisson. Elle est native du bourg de Thury au sud de Caën en Normandie. Elle deviendra l’épouse d’Antoine entre le 24 novembre 1647, date du contrat notarié de mariage et septembre 1649, soit neuf mois avant la naissance de sa fille ainée. Le contrat de mariage, passé sous seing privé dans la maison de son beau-père, a été détruit par le feu quelque années plus tard.
Le 28 octobre 1649, le gouverneur d’Ailleboust concède à Antoine une terre d’une superficie de 20 arpents à l’extérieur du bourg des Trois-Rivières, sur les bords de la rivière Saint-Maurice. Le 2 mai 1650, à cause de la menace iroquoise, Antoine se voit octroyer un emplacement dans le bourg même au coin nord-est de la rue Notre-Dame et de la rue St-Michel. De nos jours, on y trouve l’historique maison de Gannes, un joyau du patrimoine trifluvien. Puis, en 1657, Antoine reçoit du gouverneur Pierre Boucher une autre terre d’une superficie de 25 arpents, là où le village de la Pointe-du-Lac prend naissance.
Le 26 mai 1659, Antoine est capturé au lac St-Pierre par des Iroquois, avec 2 autres compagnons, dont l’un est torturé et mis à mort par le feu. À la date du 16 juillet, le Journal des Jésuites mentionne que  » Antoine Desrosiers s’était sauvé des mains des Onontageronons vers le lac Ontario, puis a réussi à revenir à Trois-Rivières « .
Anne Leneuf et Antoine Desrosiers ont huit enfants, dont trois des quatre garçons survivants prendront un surnom. D’abord Michel vient au monde le 3 septembre 1652. Il prendra le nom de Désilets. Il aura 9 enfants avec son épouse Marie-Jeanne-Thomasse Artaut dont la mère était une algonquine.
Puis, Jean naît en septembre 1657. Il ajoute à son nom de famille, le surnom de Dutremble. Il unit sa destinée à celle de Marie-Françoise Dandonneau, fille des pionniers, Pierre Dandonneau et de Françoise Jobin. Il décède relativement jeune à l’âge de 46 ans. Le couple aura eu onze enfants dont Michel, né en 1685. Ce dernier épouse en 1716, Marie-Jeanne Moreau, fille de l’ancêtre Jean Moreau et de Marie-Anne Rodrigue. Il sera le premier Desrosiers, habitant de Rimouski.
Le 30 août 1664 naît Antoine, le troisième fils survivant du couple Desrosiers/Duhérisson. Lors de son mariage le 26 novembre 1696, il est dit Sieur de La Frenière. Avec son épouse, Marie-Renée Lepelle ou Lepelée, il aura onze enfants.
Finalement, Pierre vient au monde en 1667. Avec son épouse Marguerite Aubuchon, il aura 9 enfants. Son fils Pierre prendra le surnom de Dargis.
Jean et son frère Antoine seront les deux grands voyageurs de la famille. Ils feront plusieurs voyages dans l’ouest pour la traite des fourrures.
L’ancêtre Antoine Desrosiers décède le 8 août 1691 à Champlain et est inhumé, le 9, à l’âge d’environ 72 ans. Sa veuve ne le suivit dans la tombe que 20 ans plus tard à l’âge de 79 ans.